Alpes Autopartage, toute une histoire

Actualité publiée le 28/01/2013 | catégorie : Votre autopartage

Sur Grenoble…

 A l’origine de la création de l’association Alpes AutoPartage, en 1999, se trouvent deux chercheurs du CNRS : Daniel FAUDRY et Paul CARDILES. Suite à leur étude menée en 1997 sur  les nouveaux usages de la voiture automobile – Véhicules individuels publics et auto-partage –, ils décident de promouvoir et développer l’autopartage sur l’agglomération Grenobloise en créant l’association Alpes Autopartage.

A ses débuts, l’association ne possède pas de véhicule. Ses bénévoles militent auprès des élus et de la collectivité pour promouvoir l’autopartage sur l’agglomération grenoblois.

En 2004, une étape est franchie. Des subventions de la Métro, du Conseil Général, de la région Rhône Alpes, de l’ADEME et de la Fondation MACIF permettent la mise en place d’un véritable service d’autopartage.

En mai 2005, le nouveau service est opérationnel avec un parc de 6 véhicules. Son fonctionnement est assuré par les bénévoles de l’association. C’est fin 2005 que l’association recrute sa première salariée.

Sur Chambéry…

En mai 2008, Car Liberté est créé à titre expérimental au sein de Cargo, avec le soutien de Savoie Technolac, sans aides publiques directes. Son directeur, Martin Lesage, effectue une large promotion et sensibilisation des bénéfices de l’utilisation des véhicules partagées auprès des entreprises du bassin chambérien.

 La reprise de Carliberté par Alpes Autopartage

 En 2010, Alpes-AutoPartage reprend le service Carliberté pour atteindre plus vite l’équilibre économique, grâce à des économies d’échelle et pour réaliser son projet de développement régional. Outre cette fusion, la future coopérative bénéficie de financements de la MCAE – Isère Active, de la Région Rhône Alpes et de l’ADEME.

La fusion de la structure associative et de l’entreprise donne le jour à une nouvelle organisation : la Société Coopérative d’Intérêt Collectif Alpes Autopartage.

Le choix du statut de SCIC parmi les statuts commerciaux existants est motivé par la possibilité d’associer et d’impliquer tous les acteurs concernés (salariés, usagers, collectivités territoriales, entreprises et structures partenaires). De fait, il permet une gestion multipartenariale et constitue une garantie de stabilité.

Pour le développement du service à l’échelle départementale et régionale, le statut de SCIC offre aussi des avantages. Société à capital variable, elle peut facilement s’ouvrir à de nouveaux partenaires des territoires concernés, ce qui est un atout aussi bien pour l’intégration du service dans les politiques locales de déplacement que pour le financement de ces nouvelles implantations.

D’un point de vue financier, ce nouveau statut permet à Alpes AutoPartage de se doter de fonds propres lui permettant de supporter les coûts du développement et d’atteindre la taille critique permettant l’équilibre de ses coûts d’exploitation, sans dépendre des fonds publics.

Enfin, le choix de la forme de société coopérative d’intérêt collectif constitue une adhésion à des valeurs éthiques fondamentales, déjà défendues par l’association Alpes Autopartage, et renforce son ancrage dans l’économie sociale et solidaire :

  • la prééminence de la personne humaine
  • la démocratie (une personne = une voix)
  • la solidarité
  • un sociétariat multiple ayant pour finalité l’intérêt collectif au-delà de l’intérêt de ses membres
  • l’intégration sociale, économique et culturelle, dans un territoire déterminé par l’objet social
  • des réserves impartageables permettant l’indépendance de l’entreprise et sa transmission solidaire entre générations de coopérateur.

En complément de ces valeurs fondamentales ou découlant de celles-ci, l’identité coopérative d’intérêt collectif se définit par :

  • la reconnaissance de la dignité du travail
  • le droit à la formation
  • la responsabilité dans un projet partagé
  • la transparence et la légitimité du pouvoir
  • la pérennité de l’entreprise
  • le droit à la créativité et à l’initiative
  • l’ouverture au monde extérieur.

Dans la pratique, la gouvernance démocratique se traduit par la création de cinq collèges :

  • Collège salariés
  • Collège usagers.
    Ce collège, depuis l’appel à souscription lancé en avril 2012, ne cesse de se développer.
  • Collège Collectivités territoriales
    Les collectivités présentes dans le capital d’Alpes Autopartage sont Chambéry Métropole, la ville de Cran-Gevrier et la région Rhône Alpes.
  • Collège Entreprises de la mobilité
  • Collège Fondateurs.
    Sont présents dans ce collège les personnes s’étant impliquées dans la création et le développement des différentes structures qui font aujourd’hui parties de Citélib. Il s’agit des fondateurs de l’association Alpes Autopartage (Daniel FAUDRY), de l’entreprise Carliberté (Martin LESAGE), mais aussi ceux des associations locales d’autopartage d’Annecy (David ROCHE) et de Saint-Etienne (association Loire Autopartage) qui ont créé et développé l’autopartage sur leur territoire avant d’intégrer Citélib. Enfin, les CIGALES qui se sont impliquées financièrement dans le développement d’Alpes Autopartage font également parties de ce collège (Cigale La Bobinette, Cigale SESAME).

Ces collèges, réunis en Assemblée générale, élisent leurs représentants qui siègent au Conseil d’Administration. Ils déterminent les orientations de l’activité de la coopérative et veillent à leur mise en œuvre. Le directeur, Martin LESAGE, siège au Conseil d’Administration. Il assure la direction de l’ensemble des services et le fonctionnement régulier de la société.

Alpes Autopartage aujourd’hui…

Citélib moyen

Fin 2012, la SCIC Citélib a atteint l’équilibre économique, emploie 6 salariés qui assurent le fonctionnement du service pour plus de 2000 abonnés sur les départements de l’Isère, de la Savoie, la Haute-Savoie et la Loire. Pour développer son activité,  elle compte sur le soutien de plus de 150 sociétaires, qu’ils soient usagers, salariés, collectivités territoriales, entreprises partenaires ou organisations souhaitant s’impliquer dans le projet.

Enfin, AAP fait partie de la coopérative de consommation France Autopartage, créée en 2002 par les services d’autopartage de Lyon, Strasbourg, Marseille et Grenoble. Les quatre principaux objectifs de ce réseau sont les suivants :

  • Participer à l’essaimage de l’autopartage (accompagnement de structure au niveau technique, soutien financier, réponse à des appels à projet des  collectivités).
  • Mutualiser (logiciel de gestion de flotte, centrale d’appel pour une assistance 24h/24h, etc.).
  • Permettre l’interopérabilité entre les services d’autopartage (accès simplifié aux services des partenaires membres du réseau pour les abonnés).
  • Plus largement, communiquer sur l’autopartage afin de contribuer à sa reconnaissance.

C’est par ce réseau que la coopération entre les différents acteurs de l’autopartage se renforce année après année. Aujourd’hui, il regroupe 14 opérateurs d’autopartage présents dans une cinquantaine de villes dont les services permettent à plus de 12’000 adhérents de se partager l’usage de 550 voitures réparties sur 280 stations.

Enfin, de par son statut coopératif, celui de ses membres et la vision de l’autopartage qu’il défend (en boucle donc plus respectueux de l’environnement, co-construit avec les usagers et les partenaires, implanté dans un souci de cohérence territoriale plus que de rentabilité…), France Autopartage marque l’appartenance du réseau au champ de l’Économie Sociale et Solidaire.

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